7 Novembre 2013
Les compositeurs de musique classique, à l’instar des peintres et des auteurs dramatiques, ont très longtemps été inspirés, en marge des incontournables thèmes religieux imposés par la toute-puissante Église, par les sujets mythologiques issus des traditions grecque et romaine. Mais pas seulement par eux : les compositeurs ont aussi très largement puisé leur inspiration depuis le 17e siècle dans de nombreux autres contes et légendes peuplés de lutins, d’elfes, de trolls ou de fées. Sans oublier bien sûr les sorcières et les sorciers, leurs maléfices et leurs sabbats...
Tout, ou presque, commence à la période baroque. Certes, ce n’est pas à ce moment que s’est formé le goût pour les personnages fantastiques appartenant aux contes et légendes : ce goût préexistait déjà dans la musique médiévale et celle de la Renaissance, soit sous la forme de chants, soit sous celle de pièces instrumentales, à l’image du magnifique Menuet des vièles (et non des « vieilles » comme on l’écrit parfois) où l’on se laisse prendre au thème obsédant d’une danse de sabbat. Mais si les références au fantastique n’étaient pas nouvelles à l’aube du Baroque, c’est bel et bien à cette époque que sont nées les premières œuvres d’envergure directement inspirées par les contes et légendes.